VUE SUR LE CIEL
VUE SUR LE CIEL (C.L.)Très décoratives, ces petites ouvertures pratiquées dans nos toits sont vraiment au top….
L’ŒIL DE BŒUF : un cercle presque parfait
Tout rond, l’œil de bœuf en bois, en zinc, en pierre, ponctue les façades des maisons !
Cette ouverture est aussi tonde que notre pupille, comme le rappelle son nom, du latin « oculus » (œil). Cette lucarne dotée d’une fenêtre souvent circulaire, parfois ovale, est apparue au XVIe siècle. Elle dépasse en général à peine les 70cm de diamètre. Et pourtant, elle séduit les plus grands de ce monde ! Un œil de bœuf a été percé dans l’une des frises du plafond du château de Versailles ! Il éclaire ainsi (faiblement) une salle proche de la chambre du roi ! C’est surtout au XIXe siècle que ce détail de façade connaît une grande vogue !
La plupart des maisons bourgeoises aux toitures mansardées se dotent alors de ces beaux « yeux ». Rehaussés de motifs en pierres sculptées, ils signalent l’aisance du propriétaire !!
LA LUCARNE
Elle a été inventée au XIXe siècle, pour aérer et surtout pour éclairer les greniers. D’où son nom, du latin « lucerna » (lampe). Mais, à l’époque, rares étaient les maisons rurales à en posséder. Difficile pour un paysan modeste de faire appel à la fois au charpentier, au maçon et au couvreur ^pour percer cette ouverture. Il existe deux grandes familles de lucarnes : les « lucarnes-portes » et les « lucarnes-fenêtres » ! Les premières fréquentes à la campagne, sont bâties dans le prolongement de la façade. On y accède par l’extérieur. Elles permettent de remiser meules de foin ou sacs à grain. Les lucarnes-fenêtres, elles, illuminent les combles des demeures anciennes. Lucarne à chevalet, à fronton, à capucine….
Selon les régions, cette fenêtre change de style, de forme et de matériau !!
LE CHIEN-ASSIS : une lucarne à l’envers
Cette fenêtre à la forme assez particulière a été surnommée « lucarne retroussée ». En effet, contrairement à la lucarne traditionnelle, qui épouse la pente du toit, celle-ci se dresse dans le sens inverse de la toiture. Un peu comme un animal campé sur son derrière. Autrement dit « un chien –assis » !
En Alsace, où elles sont très prisées, ces fenêtres escaladent les toits en se superposant !!
LE VASISTAS : sous les toits de Paris
Conçu sans fioritures dans la pente du toit, ce modèle fait prendre l’air aux mansardes parisiennes. Son nom est importé d’Allemagne. Outre-Rhin, on demandait à qui se présentait devant un guichet « qu’est-ce-que-c’est ? » « was ist das ? » !!
Cette formule a été récupérée et orthographiée « wass-ist-dass » puis « wasistas » au cours du XVIIIe siècle !!
LE VELUX : idée danoise
Ce modèle de fenêtre de toiture a été crée en 1941 par le Danois Villum Kann Rasmussen. Son but : transformer les combles en véritables pièce à vivre !
Il a alors déposé un nom facile à retenir dans plusieurs langues ! VELUX est la contraction de deux termes latins, « ventilatio » (ventilation) et « lux » (lumière).
Cette invention a beaucoup de succès. Elle est même devenue un nom commun ; A tort : on ne devrait pas dire un « velux » mais une « fenêtre de toit Velux » !!
LA CHATIERE
Son atout : la discrétion ! Cette minuscule fenêtre se compose d’un linteau et de deux montants de bois d’à peine 15 cm
Les félins s’y glissent pour chasser les souris dans nos greniers. Dans certaines régions, on l’a baptisée : « trou du chat-huant » !!
LA FENÊTRE
Les Romains connaissaient la technique du verre mais se contentaient d’albâtre pour clore les ouvertures.
Au Moyen-Âge, les gens modestes les bouchent avec des vessies de porc.
Le verre est encore réservé aux vitres et aux vitraux des cathédrales !
Au XVIIIe siècle, les fenêtres sont un signe de richesse.
En France, et en Grande-Bretagne, l’Etat a taxé leur propriétaire, bien avant notre actuel impôt sur la fortune !!