POEMES D'UN AMI

POEMES DE SERGE DOUSSAL

DIMANCHE

Que je hais les dimanches

La solitude y est si profonde 

Que même elle ne peut répondre

A la douleur de l’homme qui flanche

Ma mère comme je te hais

Bâtard tu m’as  fait

Pour vivre sur cette terre

Où chaque jour je désespère

La vie que tu m’as donnée

Jours après jours n’est que douleurs

Douleurs cachées, mais vivantes et constantes

Rampantes, grimaçantes et brûlantes

Que se consume mon âme, mon  cœur

Que se consume ma chair et mes os

Que plus rien ne reste de moi et de ma peau

Que l’océan efface à jamais ma vie et ma fureur

LA SIRENE

C’était une sirène étrange

Moitié sirène moitié ange

Cela faisait longtemps de temps

Et très longtemps de vents

Que j’attendais, je l’entendais

Dans le vent, elle chantait la nuit

Blonde, elle s’appelait la vie

Dieu sous la lune, qu’elle était belle

L’écume des vagues lui servait de dentelle

Comme je l’aimais, comme elle m’aimait

Elle m’appelait, je l’appelais

Elle ne voulait quitter son onde

Il fallu bien quitter mon monde

Alors un soir au creux d’une vague

Sans hésiter je l’ai rejoints

Que dites-vous ? Triste fin !!

Mais

Ne vaut-il pas mourir  se noyer d’amour que de vieillir

Desséché  après avoir tant espéré