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2 septembre 2020

LEO FERRE - " NI DIEU NI MAÎTRE" 1964

MERCI A Can you hear me?  1964 - Au Théâtre Déjazet en 1988 -

SITE OFFICIEL : https://leo-ferre.com/

Ni Dieu ni maître est une chanson d'inspiration libertaire, emblématique de Léo Ferré. Publiée en 1965 sur un super 45 tours ! elle mêle à la description métaphorique d'une exécution capitale par décapitation la célèbre formule « Ni Dieu, ni maître ! » du révolutionnaire socialiste Auguste Blanqui, devenue au fil du temps une des devises les plus connues du mouvement anarchiste.

Avec Le Condamné à mort de Jean Genet chanté par Hélène Martin en 1961, « Ni Dieu ni maître » est une des plus mémorables chansons dénonçant la peine de mort (abolie en France en 1981). Ferré en enregistrera une nouvelle version très différente musicalement en 1973, à la faveur des sessions de l'album Et... Basta !.  Le poète écrira en outre La Mort des loups sur le même thème (voir album Je te donne, 1976).

Dès 1948, Léo Ferré fréquente le milieu libertaire parisien et participe à tous les galas de soutien organisés par le journal Le Libertaire et la Fédération anarchiste. Il reste fidèle jusqu'au bout à l'anarchie, qu'il décrit comme une forme de solitude et d'amour, et comme la « formulation politique du désespoir », aidant à la création de Radio Libertaire et ne se produisant à Paris, les dernières années de sa vie, qu'au Théâtre libertaire de Paris.

Contre la peine de mort, il écrit en 1964 la chanson Ni Dieu ni maître, considérée comme un de ses classiques. En 1972 il monte sur scène avec Brassens dans un concert en soutien à l'abolition de la peine de mort. Il réaffirme sa position en 1975 dans sa chanson La Mort des loups. Puis, quelques mois avant l’abolition de la peine de mort en France, il publie dans Le Monde, une « Lettre ouverte au ministre dit de la Justice », adressée à Alain Peyrefitte pour défendre Roger Knobelspiess, emprisonné mais revendiquant son innocence, et condamnant encore au passage la peine capitale « qui a permis de guillotiner Roger Bontems qui n’avait jamais tué personne ».

En 1971, il soutient, avec la chanson Le Conditionnel de variétés, le journal d'extrême gauche La Cause du peuple que le gouvernement avait fait interdire et dont les deux directeurs de publication avaient été placés en détention

            leo_ferre

Léo Ferré, né le 24 août 1916 à Monaco et mort le 14 juillet 1993 à Castellina in Chianti (ToscaneItalie), fut un auteur-compositeur-interprètepianiste et poète français puis monégasque.

Ayant réalisé plus d'une quarantaine d'albums originaux couvrant une période d'activité de 46 ans, de culture musicale classique, il dirige également à plusieurs reprises des orchestres symphoniques, en public ou à l'occasion d'enregistrements discographiques. Léo Ferré se revendiquait anarchiste et ce courant de pensée inspire grandement son œuvre.

Léo Ferré est une référence incontournable de la chanson française. Mêlant l'amour et la révolte, le lyrisme et le registre familier, l'érudition et la provocation, l'ironie (souvent grinçante) et le sublime, la plus grande simplicité et la démesure épique, Ferré dépeint des états d'âme plus qu'il ne raconte des histoires avec des personnages. Son chant secoue plus qu'il ne flatte. Cet artiste est celui par qui la chanson a su acquérir un langage véritablement critique.

L'écriture textuelle :

Ferré est considéré comme un poète marquant de la deuxième moitié du xxe siècle, avec une expression riche et profonde, où l'influence du surréalisme se fait sentir notamment dans la seconde moitié de l'œuvre enregistrée. Il utilise un vocabulaire étendu, des champs lexicaux récurrents plutôt inattendus par rapport aux sujets choisis, il joue avec la connotation usuelle des mots, forge des néologismes, crée des images complexes s'engendrant les unes les autres, avec de nombreux changements de registre et de rythme ; l'intertexte littéraire y est abondant, le sens rarement univoque.

En tant qu'écrivain, il a abordé – en les subvertissant à des degrés divers – le récit d'enfance romancé (Benoît Misère, 1970), le genre épistolaire (Lettres non postées, inachevé), la chronique autobiographique (Les Années blêmesL'An soixante-huit), l'essai (Technique de l'exilLe StyleLes idoles n'existent pasIntroduction à l'anarchieIntroduction à la poésie/Le mot voilà l'ennemi !Introduction à la folie), le portrait, voire l'autoportrait (préface à l'édition au Livre de poche des Poèmes saturniens de Paul Verlaine, 1961 ; préface au recueil consacré à Jean-Roger Caussimon dans la collection Poètes d'aujourd'hui, 1967). Il s'est frotté au théâtre (L'Opéra des rats, 1983), il a publié des recueils de poésies (Poète... vos papiers !, 1956 ; Testament phonographe, 1980) et composé de vastes poèmes ouvragés (La Mémoire et la Mer (version longue)Le Chemin d'enferPerdrigal/Le LoupTestament phonographeDeath… Death… Death…Métamec).

L'écriture musicale:  

Léo Ferré est un infatigable passeur. En mettant en musique ses modèles et ses affinités, notamment ApollinaireBaudelaireVerlaineRimbaudVillonAragon et quelques autres (RutebeufCesare PaveseJean-Roger Caussimon…), il contribue à en maintenir l'aura auprès d'un public élargi.

          leo_ferre_lame_des_poetes_a

 

 

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Commentaires
F
Ravie de vous faire plaisir!!!Un grand monsieur qu'il ne faut pas oublier!! Tous les talents il avait!!! Bisous Fan
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F
Pour moi : oui "NI dieu ni maître"<br /> <br /> Merci Fan pour ce rappel suis une inconditionnelle
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M
Un homme aux multiples facettes, chansons, poésie. Avec des interprétations dans lesquelles il mettait toutes ses tripes. Un homme concerné par la vie des gens, tourmenté , rebelle. Un homme de conviction. Bref un grand artiste. <br /> <br /> Merci Fan pour cet hommage à ce grand monsieur.<br /> <br /> Bisous
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T
je me souviens avoir vu Léo Ferré dans ma ville avec Popaul au piano : amour anarchie ... et le reste, ma perception de la musique et de la poésie en a été complètement chamboulée : j'étais jeune ce fut un grand moment, sa fréquentation m'a toujours accompagnée ....
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