QUELQUES METIERS OUBLIES

LA BELLE EPOQUE !!! QUELQUES PETITS METIERS qui rendaient bien service!!! ( Tinka Kemptner)

MARCHAND DE CHEVEUX au bon vouloir des élégantes ! : Ce commerçant très répandu à la fin du XIXèeme siècle n'avait pas de poil dans la main : toute l'année, il parcourait les campagnes françaises à la recherche de chevelures abondantes en échange de quelques objets de pacotille ou de fanfreluches! Mais quelle nécessité impérieuse incitait les femmes à se séparer de leur belle crinière?? La misère sans doute!! Bols décorés, mouchoirs brodés, rubans colorés...Et quant on avait à peine de quoi se nourrir, ces "merveilles" faisaient saliver!! Une fois dégraissés à la farine de blé noir, les cheveux prenaient la route pour Paris. les élégantes du début du siècle raffolaient de postiches vendus à prix d'or!!

BAGOTIER , taxi de la Belle Epoque! : Ces porteurs de bagages ont proliféré au XIXème siècle dans les rues des grandes capitales. Au début du siècle, on en comptait même jusqu'à 2000 à Paris! Derrière les fiacres ou plus tard sur le quai de gare guettant le train, ils repéraient les clients à leur arrivée pour les accompagner avec leur bagages jusqu'à leur domicile, en échange de quelques sous!!Véritable rat des gares, un bon bagotier savait repérer le bon client plus vite que les autres! Cible privilégiée : le petit bourgeois de province, perdu dans la capitale (les riches parisiens avaient leurs propres domestiques) / Le mot bagotier vient du verbe "bagoter" (porter les bagages) jadis employé aussi au sens de "faire des excercices ou des marches pénibles" ou encore " se dépêcher"!!

REGRATTIER, l'art des restes! : Ce marchand des pauvres a été autorisé dès le XVIIème siècle à vendre divers produits de base en petite quantité : légumes, sel, beurre, oeufs, fromages, charbon.. Ses clients ne disposaient pas de revenus suffisants pour acheter en grande quantité! le commerçant se fournissait souvent chez les dosmestiques des maisons aisées qui revendaient les restes de leurs patrons!! Le terme regrattier vient du verbe "regratter" (faire des petits bénéfices sur les denrées de seconde main dits "regrats" venus de grandes maisons ou de restaurants!

DECROTTEUR, ou PASSEUR DE RUISSEAU, l'ancêtre de la voierie, très net!! : Ce métier a prospéré à partir du XVIIIème siècle grâce au piteux étét dans lequel se trouvaient les rues des villes françaises! Boueuses et ponctuées de flaques, elles défiaient tout promeneur soucieux de ses vêtements! D'où l'utilité du décrotteur qui passait une planche à travers le passage "Passez-Payez" était le cri des décrotteurs parisiens après la Révolution. Le métier regroupait aussi les cireurs de chaussures dont les plus chanceux exerçait au Pont -Neuf!! La multiplication des trottoirs et des rues pavées au XIXème siècle a eu raison du métier de décrotteurs mais resta le cireur de chaussures!!

FALOT, pas très clair ! : Ce porteur de lanternes est apparu sous Louis XIV pour guider ceux qui sortaient après dix heures du soir! Surnommé "Clarté ambulante", il vous conduisait jusque dans votre appartement, même situé aux étages supérieurs!! Hélas, les falots avaient tendance à s'interpeller à oute heure de la nuit, au grand dam des dormeurs! Ils avaient aussi le sobriquet " mouchards ambulants" car il servaient d'indics à la police!! La généralisation des réverbères les mit au chômage! Le mot "falot" est un emprunt à l'italien "falò" "feu allumé pour fêter quelque chose"! Il signifia d'abord "grosse lanterne pour faire les rondes de nuit"!!

PORTEFAIX, tout en douceur! : Un portefaix n'est pas seulement uen personne qui portait les charges, mais qu'il le faisait délicatement! Vaisselle sur un long brancard (outil de travail) sans jamais choquer ou briser!! Précurseur du déménageur, il faisait partie, jusquau début du XXème siècle, des corporations strictement réglementées. Il a même existé une société des portefaix de Marseille, anc^tre des dockers! "Faix" vient du latin "fascis", au sens de fardeaun charges! Le mot a été conservé dans l'expression "Plier sous le faix"!!

RAMASSEUR DE SANGSUES, pas froid aux yeux, celui-ci : Jusqu'au début du XXème siècle, les sangsues étaient fréquemment prescrites contre divers maux, allant de l'inflammation des amydales à l'arthrose, en passanr par la méningite ou le simple mal de tête!! Ces vampires des marais étaient récoltés dans les zonnes humides telles la Sologne et la Brenne! Moyennant un maigre salaire, les plus pauvres s'immergeaient dans les étangs et arrachaient ensuite chaque sangsues qui s'agrippait à eux! D'autres se servaient de chevaux en fin de courses : en quelques minutes, leur cou se recouvrait de sangsues et la plupart des chevaux n'y survivaient pas!!

DOMINOTIER, roi des images! : il ne produit pas des dominos, mais du papier peint! Attesté depuis le XVIIème siècle, le mot vient de domino, feuille imprimée à l'aide de plaques de bois sculptées utilisées pour reproduire des motifs et des dessins. Les images ainsi obtenues servaient, entre autres, à confectionner des cartes à jouer ou des lanternes en papier et à tapisser des malles ou coffres! Au XVIIIème siècle, un alsacien, monsieur FOURNIER, eut l'ingénieuse idée de coller ces feuilles les unes aux autres pour former des rouleaux de huit mètres de long. Le papier peint était né!!

Comments

[lorance]

J'adore ce genre de post....
C'est trop chouette....
Un bel hommage à ces anciens métiers.... ou la vie était encore bien plus dur qu'aujourd'hui!!!
Bisous Fan

[françoise la com]

Le métier de marchand cheveux en fait rendait service , il faisait le coiffeur gratuit et donnait des petits cadeaux mais quand même c'était de l'arnaque il vendait les cheveux et se faisait son gain . Bonne soirée bizoux Françoise !

[yg86au fil des j]

Mon père, dans les années 1920, ramassait des sangsues pour mon arrière grand-père cardiaque et aussi pour en vendre au pharmacien.Cela lui faisait de l'argent de poche.
Quand au regrattier, à Poitiers il existe la rue de la Regratterie.
Je te souhaite une bonne soirée. Bisous