POUR GENTE DAME ET GENTIL DAMOISEAU!!

                  

LES TROUBADOURS, CHANTEURS DU MOYEN ÂGE (F.GERSAL.)

Les chansons d'amour enchantent nos oreilles et font chavirer nos cœurs depuis les troubadours.

Quand l'art d'aimer était une chanson. ..

Au cours du Moyen- âge, des poètes chanteurs passaient de cité en village, de château en place publique pour y interpréter leurs œuvres. L'époque était rude et la douceur de leurs chansons était la bienvenue. Parmi ces artistes, se trouvaient les trouvères qui parcouraient la moitié nord de la France et s'exprimaient en langue d'oil et les troubadours, sillonnant le sud du pays, qui s'exprimaient en langue d'oc. L'art du troubadour est ancien, apprécié non seulement en France mais également dans les régions et pays limitrophes.

Tout a commencé grâce à la langue, une langue ancienne et glorieuse, élevée au rang de langue classique et qui a offert au monde un des plus beaux exemples de poésie lyrique. Chansons villageoises, ballades d'amour et rondes de printemps exprimaient les aspirations et les réflexions des poètes. Au fil du temps, les règles de la composition se sont imposées, les genres se sont différenciés　: la chanson d’amour courtois, «　le sirventès　» évoquait la vie collective, voire la politique　!! Le «　tenson　» abordait les thèmes lyriques et la «　pastourelle　» était un dialogue entre le poète et une bergère, imaginaire, bien sûr. Parmi les quelques troubadours qui ont passé l'épreuve du temps et dont la postérité a retenu les noms et les œuvres, évoquons Bernard de Ventadour, qui vécut entre 1145 et 1190, et qui demeure sans doute le plus fameux des troubadours. Voici ce qu'un autre troubadour, Uc de Saint-Circ, écrivait de lui : « Bernard de Ventadour était originaire du château de Ventadour, dans le Limousin. Il était de naissance pauvre, fils d'un domestique qui chauffait le four. Il était bel homme et adroit, savait bien chanter; il était courtois et instruit».L'histoire ou la légende, rapporte que Bernard de Ventadour (son nom marquait son origine géographique mais n'était en rien un titre de noblesse, osa lever les yeux sur la châtelaine de Ventadour. Apprenant cela, le comte, furieux, enferma sa femme dans le donjon, tandis que le troubadour...s'en alla vers d'autres horizons charmer d'autres oreilles. Courtois? Pas tant que cela!

DE VERITABLES JOUTES ORATOIRES ETAIENT ORGANISEES

Les troubadours aimaient s'affronter à coups de vers et de musiques. De véritables joutes oratoires étaient organisées. Ainsi, au XIVe siècle, apparurent à Toulouse les célèbres Jeux floraux. Dignes successeurs des jeux romains, ces concours d'art poétique en langue d'oc furent créés par la Compagnie des Sept Troubadours, aussi appelée Consistoire du Gai Savoir. Pour tout dire, c'était une sorte de prix Goncourt avant l'heure. Le premier prix en était une Violette d'or, dont le premier lauréat de l'Histoire fut un autre troubadour célèbre, Arnaud Vidal de Castelnaudary. Ensuite, les Jeux Floraux attribuèrent d’autres sortes de récompenses comme l’Amarante d’or, l’Eglantine d’or, le Souci d’argent…Parmi les grands artistes primés bien plus tard de ce rendez-vous toulousain, figura un dénommé Philippe François Nazaire Fabre, né le 28 décembre 1755, à Limoux (aujourd'hui dans le département de l'Aude). Ce fils d'un marchand drapier devint d'abord homme d'église. Aimant tremper la plume dans l'encre pour écrire quelques sonnets ou prières, il décida de participer aux Jeux floraux. En1775, il présenta un Sonnet à la Vierge　» pour lequel il obtint une Eglantine d’argent. C’est ainsi qu’il entra dans l’Histoire en se faisant appeler Fabre d’Eglantine. Fort de ce prix, il partit tenter sa chance dans le milieu littéraire, quitta la soutane, se fit auteur et comédien. On lui doit, entre autres, le fameux　: Il pleut, il pleut, bergère, mis en musique par le violoniste Victor Simon, dont l'air sera repris par les révolutionnaires de 1789. Fabre d'Églantine se lança aussi dans la lutte contre la monarchie. Il devint secrétaire de Danton, puis fut élu député de Paris. Il fut arrêté en 1794. Accusé d'avoir reçu des fonds de la Compagnie des Indes, il fut jugé coupable et guillotiné le 5 avril 1794. Auparavant, il avait inventé le nom des douze mois du calendrier révolutionnaire　: Ventôse, Floréal, Fructidor, etc. Des noms que n'auraient pas reniés les troubadours, ses ancêtres　!!

Comments

[didier d 6]

REEEEEEEEEEEEEEE FANNNNNNNNNNNNN je reviens avec un blog plus baszique.J'aime cet article normal j'aime le moyen age
une bonne soirée
et gros bisous
didier chevalier du 68

[Fleur de soleil]

Ils font un peu "douceur dans un monde de brutes" parce que le Moyen Age est perçu comme ça, rude et brutal, un monde de guerres et de chasses. Pourtant l'époque de l'Amour courtois est assez raffinée je trouve.
Bisous

[dan]

On leur doit d'avoir "adouci" par leurs chants, la dure vie du Moyen-âge dont les préoccupations étaient ailleurs.
A Paris, certains poussent la chansonnette sous les fenêtres des vieilles rues pavées de Montmartre.
Piaf leur a consacré une chanson.
Bisous Fan.

[un peu de tout]

Merci et trés intéréssant la description des troubadours..
Je te répond à ton com ,non la fête des sorciéres c'est à Marchiennes prés de chez-nous ( le nord de la france) .
Bisous et douce journée.
Thérèse.

[colette]

Oh, c'est une belle description que j'ai lu jusqu(u bout. Très interessant.

Gros Bisous KOL