INJURES D'ANTAN
INJURES D’AUTREFOIS
COQUINQui disait « coquin » sous entendait autrefois une personne sans dignité ni honneur !!!
L’origine de ce mot reste mystérieuse !
Au Moyen Âge, il désignait un gueux, un mendiant !
Au XVI siècles, il qualifiait au figuré une personne qui manque de tout !
Puis, il s’est mis à désigner celui qui avait commis une petite faute !
On attribue désormais ce qualificatif aux caractères espiègles et malicieux !!
FRIPON Le mot a perdu aujourd’hui de sa vigueur et s’emploie surtout affectueusement pour un enfant joueur, auteur de tours malicieux !
Le mot de vient de « friper », qui signifiait à l’origine « s’agiter » !
A la Renaissance, le verbe s’est employé pour « manger goulûment » mais aussi « dissiper » et « dérober » !
Le fripon était donc, tantôt un bon vivant, tantôt une personne malhonnête, sans scrupule !
Dès la fin du XVII siècles, l’injure perd de son intensité.
Molière, quant à lui, employait ainsi le féminin « friponne » pour parler d’une jeune femme coquette !
C’est le mot fripouille qui a fini par avoir plus de succès dans les altercations !!!!
FAQUINL’injure s’adresse à une personne à la fois « ridicule » et « méprisable » !!
Le mot est issu de l’argot du Moyen Âge :facque (sac, poche) !
Au XVI siècles, faquin désignait le portefaix, c'est-à-dire celui qui porte les fardeaux !!!
Mais le mot s’employait aussi pour les mannequins de paille utilisés pour les joutes !!
C’est à ce dernier sens qu’il faut surtout rapprocher le caractère insultant du terme !!!
GREDINIssu du mot néerlandais gredich (avide) gredin désignait une personne malhonnête !
Au XVII siècles, il s’employait pour parler d’un mendiant, d’un vagabond !
Le mot a ensuite évolué, qualifiant une personne méprisable !!
Depuis le XVIII siècles, le gredin est juste un… mauvais garnement !!!
Le mot désignait alors une personne malheureuse !!!
Au XVIII siècles, le malotru était un individu défavorisé sur le plan physique et moral !!!
Le qualificatif a fini par s’appliquer à une personne grossière !!
Pour Emile Littré (1801-1881) auteur d’un Dictionnaire de la langue française, malotru a pu être influencé par le latin male instructus (mal instruit)
POLISSON Dans l’argot des voleurs du XVII siècles, polir voulait dire laver, nettoyer, mais aussi écouler après avoir volé !!
Au XVII siècles, le polisson désignait en effet un vagabond qui revendait des vêtements qu’il avait dérobés ou mendiés !!
Puis le mot s’est mis à qualifier un jeune garçon espiègle et désobéissant !!
Adressé à un adulte, le mot a ensuite pris une tournure péjorative, désignant un homme sans considération, ni mérite !!
Il a, pour finir, servi à décrire une personne un peu grivoise, manquant de pudeur, de décence !!!
AUTRES INJURES
BENET : Désigne depuis le XVII siècles un jeune homme niais !!!
BEJAUNE : Désigne un homme sot et niais à la fin du XIV siècles.
Le mot est une contraction entre bec et jaune, par référence à l’oisillon qui n’est pas encore sorti du nid !!
PLEUTRE : Lâche, poltron ! Vient du flamand pleutre (chose sans valeur) d’où mauvais garnement, vaurien !!
BELITRE : Très en vogue au XVII siècles pour stigmatiser un gueux qui mendie par paresse !!
SCELERAT : Individu infâme, criminel, au XVI siècles !
Du latin, scelaratus (qui est souillé par un crime commis)