BERNARD LAVILLIERS - "PARIS, REDINGOTE DE PLOMB" 1968
MERCI A DOMINIQUE HMG (auteur de la video)
Nous assistons ici au Gala de la Fine Fleur de la Chanson Française en 1968, retransmis à la télévision le 18 août 1968. Luc Bérimont interviewe un débutant, Bernard Lavilliers. Cultivant le genre "poète maudit", celui-ci explique qu'il vivote en "truandant" plus ou moins dans les cabarets de la rive gauche.
Bernard Lavilliers chante "Paris redingote de plomb", qu'il enregistrera la même année dans son premier album 30 cm (DECCA 110.006), au milieu d'autres oeuvres telles "chanson pour ma mie", toutes de style "Fine Fleur" et par conséquent assez différentes de ses productions ultérieures.
Cette vidéo nous a été aimablement transmise par Luisa (chaîne gusyverdetv). Une fois de plus nous la remercions beaucoup de nous transmettre des documents aussi rares.!!
Bernard Lavilliers, de son vrai nom Bernard Oulion, est un auteur-compositeur-interprète français, né le 7 octobre 1946 à Saint-Étienne! Lavilliers est influencé par la chanson réaliste, les poètes communistes et la contre-culture gauchiste post-marxiste ont influencé ses premiers écrits (Les Poètes, Le Stéphanois). La dénonciation du (des) système(s) s'amplifie dans une posture contestataire d'affrontement avec les divers tenants du pouvoir dans Les Barbares, 15e round, T'es Vivant. L'influence de Léo Ferré se fait sentir dans cette vision du monde (exaltation de la marginalité, mêmes refus), dans l'écriture (ré-appropriation de certaines images) et dans l'énonciation (déclamation). Musicalement, il utilise alors les influences post Doors et les ambiances lancinantes du rock progressif. Il gagne progressivement en audience et en respectabilité et, paradoxalement, développe plutôt la musique au détriment de la contestation, par des textes plus descriptifs type récits de voyage (Pouvoirs, O gringo). Il prend part, avec Gainsbourg à l'introduction d'influences reggae, et après Claude Nougaro aux influences brésiliennes et plus tardafricaines dans la chanson française.
Avec Nuit d'Amour et État d'urgence il réalise une alliance de dub et de musique new yorkaise. Gainsbourg sort aussi Love on The Beat dans les mêmes années. Tout est permis, rien n'est possible marque la fin de cette période.
Alors qu'il réalise des documentaires au Nicaragua et en Afrique du Sud, Voleurs de feu, Gentilshommes de fortune et If reviennent sur la veine des récits de voyage. (SUITE WIKIPEDIA)