JOSEPHINE IMPERATRICE DES FRANCAIS
JOSEPHINE DE BEAUHARNAIS - IMPERATRICE DE FRANCE
Marie-Josèphe Rose Tascher de La Pagerie (1763-1814) soignait ses toilettes aussi bien que la décoration de sa demeure.
Un écritoire aussi coffre-fort Seule la première femme de chambre de l'impératrice possédait la clef de cet écritoire, mais lourde responsabilité, puisque ce meuble renfermait les secrets et les bijoux de sa maîtresse ! Une harpe gravée de ses initiales Marie- Antoinette avait lancé la mode de cet instrument à la cour. Fascinée par cette souveraine, l'impératrice Joséphine commande une harpe au plus grand facteur d'instruments de l'époque, Cousineau Père et Fils. Vers 1805, le luxueux objet est achevé. Le décor en bronze doré, extrêmement raffiné, s'avère digne de sa destinataire. Sous un aigle apparaît ainsi une représentation de Minerve, la déesse guerrière de la mythologie romaine. A son bras, elle arbore un bouclier, sur lequel on lit le « J» de Joséphine. L’épouse de Napoléon lui trouve une place de choix dans le salon de musique de sa nouvelle demeure, le château de La Malmaison, un domaine dont la rénovation a été confiée à deux architectes en vogue, Charles Percier (1764-1838) et Pierre François Léonard Fontaine (1762-1853). Un Rubis signe de joie Le 2 décembre 1804, en la cathédrale Notre-Dame de Paris, Napoléon Bonaparte et Joséphine sont sacrés empereur et impératrice. Pour l'occasion, deux anneaux d'or sertis de pierres précieuses ont été prélevés du trésor de la Couronne. Celui de Napoléon arbore une émeraude, celui de Joséphine un rubis, signe de joie. Cette bague était présentée dans un écrin de bois exotique. Elle a ensuite été offerte au roi Jérôme, frère de l'empereur. Désormais, ce bijou fait partie des collections des Musées nationaux. Une garde-robe luxueuse, sans cesse renouvelée La coquetterie de Joséphine était sans limites. La pension qui lui était allouée ne suffisait pas à régler ses dépenses en robes, chaussures, gants, chapeaux, bas et autres dentelles... Par ailleurs, Napoléon exigeait de l'impératrice qu'elle porte, en soirée ou lors de cérémonies officielles, des tenues confectionnées dans de somptueuses étoffes de velours ou de soie. Le matin, elle choisissait sa toilette parmi les énormes corbeilles de vêtements que lui présentait sa femme de chambre. L’impératrice possédait ainsi des centaines de robes, manteaux ou bijoux, et surtout quarante-neuf grands habits de cour.
Un service pour plus de cent convives L’impératrice et son fils Eugène de Beauharnais (1781-1824) ont chacun commandé un service en porcelaine à la plus prestigieuse manufacture parisienne, Dihl et Guérard. En 1811, Joséphine réceptionne un premier lot, composé de quatre-vingts assiettes et d'un centre de table. Elle le complétera peu à peu et l'entreposera dans la salle à manger des officiers, au rez-de-chaussée de son château de Malmaison. Un décor de paysage orne cette assiette à dessert. Le service de son fils, en revanche, comportera seulement quarante-huit assiettes. Chacune de ces pièces s'avère être une véritable œuvre d'art, soit finement décorée de copies de tableaux de maîtres, soit peinte de paysages d'Europe. Deux modèles reproduisent le portrait des enfants d'Eugène. F.Chauvin