Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le Blog d'ISIS
Archives
Derniers commentaires
le Blog d'ISIS
Newsletter
15 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 1 086 552
26 février 2008

AU COIN DU FEU

anim_feu3_2    NON,NON, L'HIVER N'A PAS DIT SON DERNIER MOT!!!!!!!!

AU COIN DU FEU (C.L.)

Dans l’âtre, les objets font feu de tout bois !!

CHENETS_HOMMES  CHENET_FONTE  chenets

LES CHENETS : en forme de chien

On les place toujours par deux dans l’âtre : les chenets servent à surélever les bûches de façon à favoriser leur combustion ! Chenet est un diminutif de chien, du latin « canis », par allusion à la forme de l’animal accroupi ! En fer forgé, en bronze ou en laiton, ces supports sont formés d’un barreau horizontal orné d’une tête d’homme ou d’animal ! Il existe un modèle simple, coudé à une extrémité et en forme d’étrier de l’autre, qui se glisse sous les bûches entre les chenets : c’est la chevrette !!

                 7061002       serviteur

LE SERVITEUR : toujours prêt

Très utile dans une maison de campagne, le serviteur fait partie de l’attirail que doit avoir tout propriétaire d’une cheminée ou d’un poêle ! Cette potence verticale haute de 60 à 100cm rassemble ainsi : pelle, balayette, râteau, pince, tisonnier, pique… Des accessoires qu’il est préférable d’accrocher sur un support unique !

Le serviteur, du latin «  servitor » est d’abord un homme dévoué à Dieu, puis il s’emploie pour désigner un domestique !

Dans notre cas, il s’agit d’un objet qui inspire fabricants et designers : dynamisé par la mode des cheminées, le serviteur qu’il soit en laiton, en acier nickelé allié à du bois ou en plastique fait un retour en force !!

LE TISONNIER : un marchand de petit bois

Cet instrument évoque le tison, du latin « titio » (brandon), ce débris enflammée qui rougeoie longtemps avant de devenir poussière ! A l’origine, le tisonnier était le « marchand de petit bois » !

Ce mot signifiait également « foyer » au XIVe siècle ! Un siècle plus tard, il s’orthographiait « tisenier » et devenait cette grande pince utilisée pour remuer les tisons et soulever les bûches ! Dans la même famille, on trouve le verbe tisonner (attiser les cendres) et l’adjectif tisonné, qualifiant la robe d’un cheval semée de taches noires allongées, qui semblent avoir été faîtes par le frottement d’un tison charbonné ! Au XVIIe siècle, un tisonneur est l’ouvrier qui surveille le four de la verrerie !!

LA PELLE : proche parente de la bêche

Les Romains la connaissait ! D’abord d’usage guerrier, elle s’est imposée ensuite dans l’agriculture avant de devenir un outil domestique indispensable !

Elle sert à ramasser à peu près tout, dedans et dehors la maison : feuilles, neige, miettes… et se révèle imbattable pour les cendres de la cheminée qu’il faut souvent évacuer !

Du latin « pala » (bêche), elle est formée d’une palette de métal ajustée à un manche qui permet de détacher les braises des bûches sans se brûler ! Son meilleur ami ? Le balai d’âtre !!

              cr_maill_re

LA CREMAILLERE : bien pendue

L’objet est devenu rare mais on peut encore en dénicher chez les brocanteurs ! Crémaillère vient du latin « cramaculus », issu du grec « kremastêr » (qui suspend) !

Cette tige de fer forgé munie de crans ou de dents était fixée autrefois à l’intérieur de la cheminée !

Déjà, au XIIIe siècle, on y suspendait les marmites à différentes hauteurs pour faire cuire les soupes et autres potées !

L’âtre du foyer servait de cuisine dans les maisons les plus humbles et dans les masures où hommes et bêtes vivaient dans une pièce unique !!

Depuis le XVIIe siècle, pendre la crémaillère signifie «  célébrer par une fête son installation dans un nouveau logement »

Voisins et amis accouraient pour étrenner cet objet précieux en partageant le premier repas !

Par la suite, on la laissait en place pour les occupants suivants !!

              519_Bouffadou            SOUFFLET_BOIS   

LE BOUFFADOU et LE SOUFFLET : ils ne manquent pas d’air

Les paysans utilisaient autrefois le bouffadou ! Long de 70 à 90cm, ce soufflet à bouche évitait de se brûler en attisant le feu !

Il était taillé dans la cime d’un pin que l’on perçait de part en part et son diamètre ne dépassait pas les 4cm !

On en fabrique toujours artisanalement mais en version chic : le laiton poli ou l’acier patiné ont remplacé le bois ! Bouffer au sens médiéval veut dire « gonfler les joues en aspirant de l’air » !

Le soufflet sert lui aussi à attiser le feu ! En bois sculpté et en peau, parfois orné de cuivre, de faïence ou de porcelaine, c’est souvent un véritable objet d’art !!

                 PLAQUE_CHEMINEE

LA PLAQUE DE CHEMINEE : pas si désuète qu’il n’y paraît

A la croisée de la sculpture sur bois et des arts du feu se trouve un objet qui, malgré ses décors parfois très étudiés, passe souvent inaperçu dans la maison.
Il est pourtant chargé d’une symbolique forte et d’une fonction sociale et domestique. L’âtre, cœur du foyer, est matérialisé par la plaque de cheminée qui renvoie et conserve la chaleur du feu.

Avant le XVe siècle, la protection du fond de la cheminée se faisait au moyen de briques réfractaires ou d’ardoises. Le parement de la cheminée est ensuite construit en céramique, en fonte, en cuivre et parfois en bronze.

La plus ancienne plaque conservée se trouve à Nancy, au Musée Lorrain, aux armes du roi René d’Anjou (1431-1453) .

En Franche-Comté, la première mention d’une plaque de « fer de fondue » est cité en 1469 dans les comptes de la châtellenie de Fresne-Saint-Mamès pour un four banal !
Les plaques, avant d’être l’objet de fonte que nous connaissons, sont d’abord sculptées dans le bois.

Les éléments de décoration qui peuvent être réutilisés, tels que les dates et colonnes, sont sculptés à part. Un lit de sable humide est ensuite préparé, sur sur lequel seront pressés les éléments de bois qui s’imprimeront en creux, formant une sorte de négatif de la plaque. La fonte de fer, coulée sur ce moule où sable épouse les formes de la décoration et en refroidissant retrouve le positif de l’objet de bois. La fonte de fer est obtenue dans un haut-fourneau sous la direction d’un maître de forges !
L’usage de la plaque de cheminée a été conservé jusqu’à l’apparition de nouveaux moyens de chauffage comme les poêles en faïence ou en fonte, puis le chauffage central.

Le plaisir d’une flambée existe toujours au XXIe siècle, mais si de nouvelles cheminées sont créées, elles le sont bien souvent dans un style résolument moderne où la plaque décorée ne trouve plus vraiment sa place.

Publicité
Commentaires
L
C'est un réel plaisir d'allumer mon feu tous les jours..... <br /> Ton reportage est très sympa... Merci à toi!<br /> Gros bisous
Répondre
le Blog d'ISIS
Publicité
Publicité