POEMES AMOUREUX
PEINTURES ET POESIES
Étreintes
se font comme on fait l’amour;
un échange de sang,
une étreinte totale,
sans aucune prudence,
sans nulle protection.
Juan Mirό 1893-1983
Mon rêve
Je rêve tes yeux au creux desquels
Je rêve tes mains velours des matins
Je rêve ta chaleur, ta présence, ta disponibilité
Je lèche déjà ton corps
Ta voix se fond sur ma peau
J’envisage tes odeurs
Tes caresses me frôlent l’imagination
Je voudrais tout te dire et rien te révéler
Me décorer de tes mots d’amour
T’écouter me regarder
Me repaître de tes mains, tes silences, de ton souffle
Te faire aller dans les plaisirs
Entendre le cri de ta chair
Je te voudrais libre et cruelle
Légère et sans attaches
Disponible et improvisée
Te faire rêver, te faire pâlir
Apprivoiser ta peau
Faire renaître nos envies
Retrouver nos rencontres
Oublier le vide remplir le plein
Je veux te voir à l’abandon
Sortir de ta garde
Pour me plier, me manger, me jouer
Baigner dans ton énergie pour y renouveler la mienne
Je brasse du rêve et te le dédie
Je sais nos corps en partance pour les plaisirs
Il me reste à continuer à t’attendre, t’espérer
Il te reste à apparaître, réelle et incertaine
Déjà rempli d’exigence et de questions, de désirs et de concessions
Il nous reste qu’à croiser nos chemins.
Si tu aimes, continuons ce rêve
Regarde ce papillon, au dessus de ta tête
il semble chercher une épaule pour s’y poser
l’instant est émouvant, comme une fête
dénude-toi pour lui, maintenant il faut oser
ta peau chaude comme le sable du désert
mes mains douces apaisent ton tourment
le papillon fougueux, frôle de ses ailes la terre
et termine sa course folle comme un dément
ton regard sur lui est comme un baiser
tes lèvres mouillées, comme pour le rassurer
tu murmures des mots d’amour et d’éternité
je me laisse aller à ta passion innée
je frissonne devant cette scène troublante
tu es figée comme une statue de marbre
le papillon sur ton sein, tu parais insolente
tu es tourmentée comme l’écorce d’un arbre
gravé a tout jamais, j’embrasse ton sein
tu souffres de ce dessin, ta peau te brûle
les couleurs sont belles, tu me prends la main
et je me surprends à rêver, de libellules...
PRINCE JASMIN