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le Blog d'ISIS
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1 juillet 2007

LE CHAT

CHACHOUETTE       CHAT_EGYPTE        SOPRANO_MON_CHAT

LE CHAT : Luxe, calme et volupté

                            « Viens mon beau chat, sur mon cœur amoureux !

                                          Retiens tes griffes de ta patte !

                                    Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,

                                          Mêlés de métal et d’Agate. »

(Charles Baudelaire)    

                                             

Abandonné à ses rêves sur le coussin le plus moelleux du salon, le chat dort.

Tout le jour, insouciant des agitations du foyer…..Tiens, voilà qu’il ouvre un œil, s’étire, baille de ses dents acérées, s’éloigne, nonchalant, une patte devant l’autre, comme l’acrobate sur un fil. Soudain, il s’arrête, la queue pointée, le regard intense. Sauterelle ? Souris ? Oiseau ? Ou simple fil de laine dans un courant d’air ? Il s’élance, puissant, la griffe comme un cran d’arrêt ! « Dieu a inventé le chat pour que l’homme ait un tigre à caresser » s’amusait à dire Victor Hugo.

De quand date cette cohabitation ? Mystère. Longtemps, on attribua la domestication des chats à l’Egypte ancienne, deux mille cinq cents ans avant J.C., chats et hommes déjà se fréquentaient.

Mais revenons à l’Egypte, qui a laissé d’innombrables traces de ce félin miniature : aux champs, ce prédateur impitoyable protège les récoltes et les greniers contre les rongeurs ; dans les maisons, l’animal accompagne les femmes et les enfants.

Sensuelle, souple, féconde aussi, la chatte donne bientôt ses traits à la déesse BASTET, symbole de la fertilité, de la maternité, de l’érotisme !!!

Jouissant de la vénération générale, le chat de la maison est un membre de la famille : quand il vient à mourir, tout le monde se rase les sourcils en guise de deuil.

Ce culte donne lieu, sous le Nouvel Empire, à d’étranges trafics !

Comme le chat est proche des dieux, celui-ci sera un superbe présent à offrir aux dieux !

Mort et embaumé ? Les momies de chats, utilisées de plus en plus massivement comme ex-voto ou pour accompagner les morts aux tombeau, font alors l’objet d’un véritable commerce !

Pour fournir la demande, le clergé développe d’immenses élevages et confectionne des momies à une échelle quasi industrielle.

A titre d’exemple, et ce n’est pas le seul, des archéologues mirent à jour, en 1988, à Saqqarah, une nécropole de trois cent mille chats !!!!!!

A LA CONQUÊTE DU MONDE

Restons encore chez Pharaon qui veille jalousement sur la bête : interdiction absolue d’en exporter le moindre spécimen vers d’autres rivages.

Un interdit qui, comme toujours dans les histoires humaines, ne fait qu’attiser les convoitises : les Phéniciens organisent immédiatement un vaste trafic de matous en Méditerranée.

A bord des bateaux, l’animal s’avère utile pour la protection des cargaisons contre les rats (Colbert, près de 3000 mille ans plus tard, reprendra l’idée et rendra obligatoire la présence de 2 chats par navire de la Royale), puis, quand le boutre accoste, le chat trouve contre un bon prix, un nouvel acquéreur, à moins qu’il ne se sauve et « squatte » quelque autre foyer.

Ainsi, de proche en proche, le long des routes commerciales, le chat domestique, alias Felis Syvestris, conquiert le vaste monde, des îles britanniques à l’Orient le plus extrême !

Compagnon de voyage de Christophe Colomb, de Jacques Cartier, des colons du Mayflower ou des conquistadors espagnols, il s’acclimate bientôt au nouveau monde….

Hélas, quand la peur rôde, cet animal trop indépendant, est vite accusé du pire : cruel, voleur, sournois…sorcier sûrement !!!

Au Moyen Âge, victime d’une religion austère qui l’associe à la femme et à ses turpitudes, il finit parfois au bûcher.

A Paris, jusqu’en 1648, à la Saint-Jean, le roi en personne jetait treize chats au feu !!

En Belgique, à Ypres, il fallut attendre 1817 pour stopper la tradition horrible qui voulait que, le deuxième dimanche de Mai, on balance des chats du haut du beffroi !!!

La pauvre bête a depuis toujours ses détracteurs. Nul chat dans la Bible, même dans l’Arche de Noé !!

Buffon, dans son histoire naturelle, le dépeint en « domestique infidèle » doté d’une malice innée, un caractère faux, un naturel pervers » !!

Aujourd’hui encore, on peut s’étonner de cette mauvaise habitude des hommes qui prêtent aux animaux des sentiments humains.

Le chat, pas plus que le serpent, le moustique ou la coccinelle, n’est « bon » ou « mauvais », « perfide » ou « frondeur »……

Il est chat, c’est tout, et c’est pour cela qu’on l’aime !!!!

Comme disait si joliment le docteur Albert SCHWEITZER : « Il y a deux moyens d’oublier les tracas de la vie : la musique et les chats » !!!!!!

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Commentaires
D
d'accord pour le commentaires sur les chats, sauf en effet au moyen âge ces derniers étaient brûlés par centaines car ils représentaient satan ! surtout les chats noirs !conclusion + de chats nulle part !les souris et les rats envahissent les maisons, donc retour des chats par la force des choses, c'est vrai que le bas moyen âge est le siècle de l'obscurantisme !<br /> pour finir pensée de Cocteau "qui n'aime pas les chats n'aime pas les femmes " ! que dire de Colette amoureuse des chats !
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